Ève Girard et Maude Lavoie, Étudiantes au Baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale, UQAC
Les besoins des enfants autochtones afin de soutenir leur développement de manière optimale à l’éducation préscolaire
Depuis plusieurs années, les professionnels en santé infantile affirment que les six premières années forment une étape primordiale du développement global de l’enfant (Dion Stout et Kipling, 1999 dans Archambault, 2010, p.108). De ce fait, accorder une attention particulière à leurs besoins est plus que pertinent. Les besoins de chacun varient selon beaucoup de facteurs : le milieu familial, le milieu socio-économique, les caractéristiques personnelles, l’âge, etc. En prenant en considération que les peuples autochtones ont une réalité différente aux allochtones, entre autres en ce qui a trait à la dynamique familiale, la culture, les valeurs transmises, les compétences parentales (Grammond et Guay, 2016), l’importance de connaître leurs besoins pour soutenir leur développement de manière optimale à leur arrivée dans les classes préscolaires est un élément qui doit être étudié davantage. Être conscient de ceux-ci permettra aux intervenants de l’école et des autres milieux fréquentés par l’enfant d’adapter leurs approches et d’assurer une transition harmonieuse du CPE à l’école (Duval et Lehrer, 2021). En outre, selon le Conseil canadien sur l’apprentissage (2009), l’apprentissage à la petite enfance à un impact sur la santé, le bien-être et sur la maîtrise des compétences. De plus, elle met les fondations à l’apprentissage à long terme de la lecture, de l’écriture, des mathématiques et des sciences. Des programmes de la petite enfance efficaces aident à bien préparer les jeunes autochtones à l’école et favorisent leur développement. À cet effet, il est intéressant de se référer au modèle holistique d’apprentissage (Jacob et al., 2021) afin d’offrir aux jeunes autochtones cet accompagnement efficace dont ils ont besoin. Notre recherche traitera entre autres des différents besoins des enfants autochtones et des facteurs pouvant soutenir leur réussite éducative à l’éducation préscolaire. Le système scolaire fut pendant longtemps un outil d’assimilation, en enseignant des notions venant de la société occidentale sans considérer les savoirs autochtones (Grammond et Guay, 2016). Autrement dit, les générations précédentes ont été victimes des pensionnats autochtones, ayant pour but d’assimiler leur culture. Cet événement a créé la méfiance du système éducatif chez les peuples autochtones (Grammond et Guay, 2016). En ce sens, l’une des intentions de cette recherche est de favoriser un climat de confiance entre les familles autochtones et les établissements scolaires, et ce dès la maternelle. Dans le même ordre d’idée, cette recherche suggérera aux enseignants de privilégier des interventions adaptées à la réalité des élèves autochtones qui combleront leurs besoins. Finalement, il va de soi qu’offrir un enseignement personnalisé et centré sur les besoins encourage les jeunes à poursuivre leur parcours scolaire et ainsi à prévenir le décrochage scolaire (Côté, 2009). Donc, nous cherchons à contribuer à la réussite éducative en comblant les besoins des élèves dès leur entrée à la maternelle.